clinique de désintoxication

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clinique de désintoxication

Messagede m.witkamp le 09 Oct 2007, 19:20

Jeu vidéo : une clinique de désintoxication aux Pays-Bas
Les joueurs sont tous des cocaïnomanes
La toute première clinique européenne de désintoxication aux jeux vidéo vient d'ouvrir ses portes à Amsterdam, aux Pays-Bas. L'établissement aura pour but de soigner la dépendance aux jeux vidéo de certains patients, qui ne peuvent se passer de leur univers virtuel.

Le jeu vidéo s'est avéré addictif au même titre que la drogue ou les jeux de hasard, et Keith Bakker, directeur de la clinique, affirme avoir déjà désintoxiqué une vingtaine de patients dépendants, âgés de 13 à 30 ans, depuis le mois de janvier dernier.

Le programme de désintoxication en clinique commencera en juillet prochain. Il durera de 4 à 8 semaines, et se composera d'entretiens avec un thérapeute, qui tentera notamment de lui faire reprendre le goût d'autres activités.

« Nous avons des enfants qui ne savent pas comment communiquer face à face avec les gens, car ils ont passé leurs trois dernières années à parler à quelqu'un en Corée via un ordinateur. Leur réseau de relations sociales à totalement disparu » explique Bakker.

Bakker affirme avoir constaté des signes de dépendances chez certains individus très jeunes, dès l'âge de 8 ans. Exemple type du dépendant, un hollandais de 28 ans qui joue aux jeux vidéo depuis 20 ans maintenant. Il jouait environ 14 heures par jour, en consommant des drogues pour jouer plus longtemps. « Ce n'était jamais assez » explique-t-il. Ce patient s'était présenté en octobre 2005 pour une désintoxication à la drogue, mais le problème se situait plutôt dans sa pratique des jeux vidéo.

Comme pour toute autre addiction, Bakker explique que le processus est le même : le cerveau produit des endorphines pendant le jeu, comme pour les parieurs dépendants ou les toxicomanes plus conventionnels. L'effet principal est d'oublier ses problèmes personnels, au moins pendant un moment.

Seule grande différence avec les drogues conventionnelles, le premier jeu vidéo est souvent offert par les parents eux-mêmes, qui sont loin de se douter des conséquences possibles. Pour les parents, les symptômes principaux sont faciles à détecter : le dépendant néglige d'autres activités quotidiennes (repas, ménage, toilette,...), passe plusieurs heures devant son PC, et n'a plus de vie sociale (amis, sorties, famille...).

Plus précisément, Bakker affirme que le dépendant au jeu vidéo est souvent un cas très similaire au cocaïnomane, les deux savent que quelque chose ne tourne plus rond dans leur comportement, mais sans précisément savoir ce que c'est.
Rédigée par Bruno Cormier le vendredi 09 juin 2006 à 09h55 (16798 lectures)
Source de l'INformation : usatoday
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Detox Clinic Opening for Video Addicts

Messagede vallauri le 21 Fév 2008, 19:41

http://www.breitbart.com/print.php?id=D ... _article=1

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Il en a cure

Messagede vallauri le 21 Fév 2008, 19:45

Keith Bakker, 45 ans, ex-junkie. Grâce à une thérapie sans médicaments qui s'applique aussi bien aux drogues qu'aux jeux vidéo, sa clinique d'Amsterdam ne désemplit pas.

Il en a cure

Par Sabine CESSOU
QUOTIDIEN : Vendredi 28 juillet 2006 - 06:00

Depuis qu'un journaliste néerlandais a découvert le programme jeux vidéo de la clinique Smith & Jones à Amsterdam, le téléphone n'arrête pas de sonner. Keith Bakker, le patron, grand blond au fort accent américain et au charisme de rock star, résiste au tourbillon médiatique. Il ne veut pas qu'on s'approche trop, qu'on fasse de lui un héros ou, pire, le nouveau pape de la désintoxication par la parole, sans substitut ni médicament. Entre deux vannes, il dit oui à la BBC, non pour un documentaire en 14 épisodes sur sa clinique, oui à Al-Jezira, non à Paramount pour un film sur sa vie. Cet été, il attend un groupe de 15 «joueurs», pour moitié américains. Accros aux jeux vidéo, ils vont payer 500 euros par jour pour le gîte, le couvert et deux semaines intensives d'analyse psychologique, thérapie de groupe, sauts en parachute, excursions en forêt et discussions sur la «vraie vie».
Tout a commencé en février, lorsque des parents d'Utrecht ont envoyé leur garçon à la clinique privée Smith & Jones, spéinterditée dans la cocaïne, l'alcool et les drogues douces. «Nous nous sommes aperçus que cet ado prenait de la coke juste pour rester réveillé et jouer plus longtemps.» Keith Bakker a cherché sur Internet un endroit pour le soigner, sans rien trouver de plus proche que la Corée ou le Japon. «Je me suis dit qu'il fallait l'aider, alors on a ouvert ce programme. Depuis, six personnes l'ont suivi pour intoxication aux jeux exclusivement, et une trentaine pour double dépendance drogue-jeux.»
Aujourd'hui, Keith Bakker est le seul cow-boy dans tout l'Ouest à soigner cette maladie des temps modernes. Il en rigole. «Franchement, dans quel état est notre société pour qu'on s'intéresse tellement à ce que je fais ? Ce programme c'est juste normal !» Sur la page d'accueil de son site web, on trouve la photo d'une athlète qui fait un 100 mètres haies. Et cette citation tirée du film Apocalypse Now : «Chacun a ce qu'il mérite. Je voulais une mission, et pour mes péchés, ils m'en ont donné une.»
La possible explication sort au détour d'une phrase. «Il y a des années, j'étais accro.» Né à New York en 1960, Keith Bakker a grandi à Wesport, Connecticut, dans une famille «modèle». Grande maison, belles voitures, père néerlandais ayant réussi dans le textile, mère américaine au foyer et petite soeur. «A l'intérieur, une zone de guerre.» Alcoolique, son père le frappait. Il se souvient n'avoir «jamais été bien nulle part», jusqu'au jour où il a pris son premier verre, puis son premier joint, puis sa première ligne. Sa mère a suivi une thérapie «familiale» pour tenter de recoller les morceaux. «Là, quelque chose lui est arrivé. Le jour de mes 18 ans, elle a décidé de divorcer et de me jeter dehors.» Le soir même, deux copains lui offrent son premier shoot de cocaïne. «Je suis allé dans le jardin et j'ai pleuré. Sentir ça, c'était tout ce que je voulais.»
Ensuite, le jeune Keith part en vrille. De fil en aiguille, le voilà dealer de coke. Il travaille aussi dans la production de grandes tournées : Prince, Springsteen, les frères Jackson... Le meilleur moyen, pour lui, de vendre et de prendre de la drogue continuellement. Recherché, arrêté, il a fait plusieurs séjours en prison. De cette période, il garde quelques anecdotes et des marques de balles, sur les bras.
En 1985, il quitte les Etats-Unis, où il est toujours wanted aujourd'hui. Il va à Amsterdam puis à Londres, tourne avec des groupes de heavy metal, tombe dans l'héroïne et finit par passer deux ans sous un pont, à Amsterdam, junkie total. Son père revient aux Pays-Bas en 1984, pour se saouler à mort. «On s'est vus en 1986 et on s'est disputés. En 1988, quand j'étais très accro, j'ai senti que je devais l'appeler. J'ai téléphoné d'une cabine, à la gare d'Amsterdam. Il était content et m'a dit qu'il voulait me parler. Je n'avais plus de pièces, je n'ai pas rappelé. On l'a retrouvé mort dans une chambre d'hôtel, en Espagne. Je ne saurai jamais ce qu'il avait à me dire. C'est la seule chose que je regrette dans ma vie.»
En 1989, il accepte l'offre d'un ami qui lui paye une cure avec thérapie et médicaments, en Grande-Bretagne. «Je n'aurais pas pu la faire aux Pays-Bas, parce que l'approche néerlandaise consiste à donner de la drogue gratuite aux héroïnomanes qui veulent décrocher, ou alors des antidépresseurs et du Valium.» La même année, il apprend qu'il a le sida, en plus des hépatites A, B et C. Neuf ans plus tard, en 1998, un échec sentimental le fait replonger. Et une énième overdose déclenche une crise cardiaque. Signal d'alarme et choc spirituel. «Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas sous terre. J'aurais dû y passer, mais je suis toujours là. Pour la première fois, lors de la cure que j'ai faite ensuite, j'ai laissé les thérapeutes s'approcher. J'ai ouvert la porte, j'y suis allé.»
Pour sa clinique Smith & Jones, il a choisi les noms les plus anonymes qui soient. «Comme quand un couple prend une chambre d'hôtel l'après-midi.» L'endroit, situé dans une ruelle tranquille du centre d'Amsterdam, fait manifestement partie de sa démarche personnelle. «Mon analyste dit que j'essaie de sauver mon père mort», avoue-t-il. Les affaires marchent. En deux ans, il a ouvert six lieux à Amsterdam. Bakker ne fait jamais de pub, refuse toute subvention, tout sponsor, accepte des clients même s'ils ne peuvent pas payer, ne prescrit aucun médicament, rattrape les mois difficiles avec l'argent qu'il gagne ailleurs, dans la musique et avec les idées qu'il vend à des programmes télé. Bref, il est clean.
Tellement clean qu'il n'en revient pas lui même. «Vivre est vachement plus difficile que mourir», dit-il. Tous les matins, il demande au bon Dieu de ne pas le laisser tout «foutre en l'air». A l'intérieur de son biceps droit, un tatouage : «Dieu seul peut me juger.» Il a beaucoup lu sur Jésus-Christ, «un type cool qui s'est fait descendre à cause de ça». A la clinique, il s'abstient de verser dans la béatitude. Juste un positivisme à tous crins qui l'amène à poser la même question à tous ses clients : «Cinq raisons d'être content ?» Il lui arrive de parler dans les églises d'Amsterdam, sur la vie, la mort, la dépendance à la drogue, à la télé, aux fringues, à l'argent. «Certains parents préfèrent lire leur journal et laisser leur petit Bill jouer sur l'ordinateur. Ils préfèrent nous laisser leurs mômes et payer 30 briques pour les soigner, alors qu'il suffirait de passer un peu de temps, de se pencher et de demander : "Au fait, comment ça va, toi ?"»
C'est cette interaction qui a fait la différence pour Teddy, Amstellodamois de 25 ans accro à la coke, à l'ecstasy et «un peu» au crack. «Un jour, j'ai vu Keith à la télé. Je l'ai appelé, il m'a dit de venir. Il m'a parlé de lui, et on a parlé de tout, la peur, la honte, la culpabilité. Je me suis rendu compte que j'étais malade. Je suis clean depuis six mois.» Chaque fois qu'un groupe a fini une session, Keith Bakker pleure. Et il est intarissable sur le désordre compulsif obsessionnel, persuadé qu'il n'y a qu' «un héroïnomane pour comprendre un autre héroïnomane».

Keith Bakker en 9 dates. 1960 Naissance à New York. 1978 Premier shoot de cocaïne. 1984 Quitte les Etats-Unis pour Amsterdam. 1985 Premier shoot d'héroïne. 1988 Mort de son père. 1989 Première cure de désintoxication. Apprend sa séropositivité. 1995 Replonge après une rupture sentimentale. 1998 Deuxième cure. 2003 0uvre à Amsterdam la clinique Smith & Jones.

Source : http://www.liberation.fr/transversales/ ... 815.FR.php
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