JEUX VIDEO : DEPENDANCE OU THERAPIE ?

[m.witkamp]

JEUX VIDEO : DEPENDANCE OU THERAPIE ?
« Le jeu video : bulle virtuelle à risques ou thérapie ? » interroge l’AFP, qui affirme que « le débat n’est pas tranché entre ceux des experts qui dénoncent le « potentiel addictogène » de ce nouveau loisir et ceux qui pointent ses vertus thérapeutiques. L’agence qui indique que 3,8 millions de Français jouent en ligne ou sur console, dont 44% sont âgés de 13 à 24 ans, rapporte que selon Le Pr Parquet les jeux de rôle en ligne « massivement multijoueurs » sont ceux qui posent problème. Précisant que le Pr Parquet divise la cinquantaine de patients qu’il a suivis en deux familles, les 25-30 ans connaissant de graves difficultés en milieu professionnel et les 16-18 ans en rupture familiale et en difficulté scolaire, l’agence rapporte que selon lui, ces jeux induisent une utilisation « exclusive restrictive et répétitive » et que ce danger de répétition porte en lui celui de l’addiction. D’après l’agence, il préconise donc une « plus grande diversité des modalités » d’utilisation et surtout que les jeux soient programmés « pour avoir une fin ». Il précise également avoir connu des adultes qui pour « tenir la distance » dans des compétitions avaient sombré dans d’autres addictions (ecstasy, cocaïne). L’agence relève qu’à l’inverse Michaël Stora, psychanalyste, affirme utiliser les jeux vidéos comme outil thérapeutique avec ses jeunes patients car « à travers la narration symbolique et derrière les « avatars » ils se racontent plus facilement au thérapeute », sachant de plus qu’à travers l’allégeance à une « guilde » (communauté de jeunes) et les rites de passage requis pour la rejoindre ils trouvent « le cadre rigide qu’ils ne trouvent plus chez eux face à des parents-potes ou absents ». Le thérapeute précise en outre que 40% de ses patients ont organisé des rencontres « réelles » avec d’autres « avatars », rendez vous qui les « reconnectent à la réalité dans le plaisir de la rencontre de l’autre » et apportent sur le plan clinique « la désillusion nécessaire ».

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