Guérir d'un trop-plein de jeux

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Guérir d'un trop-plein de jeux

Messagede vallauri le 18 Jan 2008, 18:35

Le télégramme de Brest -18 janvier 2008

LORIENT. GUÉRIR D’UN TROP-PLEIN DE JEUX

Accro aux jeux vidéo ? Au-delà d’un certain temps passé devant un écran d’ordinateur, ce loisir est considéré comme une addiction. Au même titre que l’alcool ou le cannabis. À Lorient, une consultation médicale est en train de se mettre en place pour aider les drogués de jeux à se défaire de cette emprise.

Plus de 35 heures hebdomadaires passées devant des jeux vidéo ; 300 € dépensés chaque soir dans des machines à sous ; ou encore 40 € par jour déboursés dans des tickets à gratter avec un revenu mensuel de 800 €... Autant d’addictions prises maintenant très au sérieux et qui font l’objet d’une consultation au centre de soins en addictologie du Morbihan, Douar Nevez, à Lorient. « On s’est aperçu que des patients avec un problème d’alcool avaient aussi des addictions aux jeux de grattage ou aux jeux d’argent », explique Christine Latimier, médecin addictologue, coordinateur de Douarn Nevez. « Des patients guéris de l’alcool devenaient accros à internet. Même chose pour des jeunes en consultation pour des problèmes de cannabis ». Christine Latimier a suivi une formation auprès d’un spécialiste des addictions sur écran, à l’hôpital Marmottan, à Paris. Sa consultation se met en place doucement, en attendant les budgets qui lui permettront de fonctionner normalement, en septembre, espère-t-elle.
Pour l’instant, elle reçoit surtout des patients qui laissent des plumes dans les machines à sous des casinos de la région, ou dans les bureaux de tabac qui vendent des tickets à gratter. Des addictions qui peuvent avoir de graves conséquences. « J’ai eu une petite mamie qui dépensait tout l’argent de la pension d’invalidité de son fils », raconte le docteur Latimier.
Ne pas juger
Comment, dès lors, s’en sortir ? « L’entourage a beaucoup d’importance. Il ne doit pas juger », précise le médecin. « Je retravaille avec les patients la notion de hasard, qu’ils ont perdue. Je leur démontre qu’ils ont plus de chance de perdre que de gagner. On cherche quelle est la fonction du jeu dans leur vie. Ils parlent tous du frisson mystérieux, du plaisir de jouer sa vie, parfois dans une vie trop réglée, vécue comme ennuyeuse ». Et puis, il y a les jeux vidéo, divisés en trois catégories : ceux où on tire (FPS), ceux de stratégie militaire et les « Massive multiplayer online role playing games » (MMORPG), les plus addictifs. Dans ces derniers, l’ado est un « Wow » (World of Warcraft), qui choisit un avatar, une image le représentant : un guerrier, un magicien ou un soigneur. Il fait partie d’une guilde qui le protège. Il gagne des combats et devient de plus en plus fort. « Ce sont souvent des ados qui fuient la réalité », explique Christine Latimier. « Le monde virtuel est moins décevant que le réel. Ils passent plus de 35 h par semaine à jouer. Une maman m’a appelée récemment car elle a découvert, à la fin de l’année, que son fils qu’elle croyait en cours à l’IUT à Rennes, passait en fait ses journées à jouer ». La solution passe, souvent, par une psychothérapie qui fera comprendre au jeune qu’il a les capacités pour être acteur dans la réalité. Douar Nevez, 39 rue de la Villeneuve, à Lorient. Tél. 02.97.21.47.71
Sophie Paitier

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