PRÉVENIR ET SOIGNER

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PRÉVENIR ET SOIGNER

Messagede m.witkamp le 06 Avr 2008, 13:29

Dossier de presse – octobre 2007
PRÉVENIR ET SOIGNER
LA « CYBER-ADDICTION » :
LE CAP INNOVE EN PROPOSANT UN
PROGRAMME DE PREVENTION ET DE SOINS
Contact :
Association LE CAP
4-6 rue Schlumberger
68200 MULHOUSE
Directeur : M. Clément Buttner
Tél. 03 89 33 17 91
Port : 06 07 21 26 84
Mail : cl.buttner.lecap@wanadoo.fr
La "cyber-addiction" n'est pas qu'un terme à la mode, c'est un comportement qui doit
être pris en charge au même titre que les autres dépendances. De plus en plus de jeunes
adultes, mais aussi d'adolescents sont touchés.
Le Cap, Association haut-rhinoise spécialiste des addictions, va au-delà du constat, et
propose un programme de prévention et de soins pour répondre à cette fuite dans un
monde virtuel où les contacts humains directs s'amenuisent. Et organise une action
inédite dans 4 lycées.
Qu'est ce que la cyber-dépendance ?
"Désignant à l'origine, toute dépendance à l'ordinateur, ou plus largement à l'univers
informatique, ce terme est aujourd'hui utilisé principalement pour désigner une dépendance
qui s'instaure chez une personne faisant un usage distordu des moyens de communication
offerts par internet. Cette personne est dans la recherche constante de connexion au réseau
informatique afin d'y établir une communication, d'y trouver une information, du sexe ou du
jeu virtuel. Elle éprouve une anxiété désorganisatrice si elle ne peut se connecter, et sa vie
personnelle et sociale s'organise autour de la connexion. A l'image d'une toxicodépendance,
le cyber-dépendant manifeste un phénomène de manque et peut recourir au mensonge pour
réduire l'importance de son addiction".
D’après Jean-Charles Nayebi, docteur en Psychologie et chercheur
Le terme d'addiction à internet a été prononcé la première fois lors de la réunion annuelle de
l'Association Américaine de Psychologie à Toronto en 1996. La psychologue Kimberly
Young y présentait une communication sur "l'addiction à Internet : l'émergence d'un nouveau
désordre clinique".
Contact presse : Béatrice Fauroux au 06 03 20 64 76 / e-mail : beatrice.fauroux@club-internet.fr
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I. Cyber-addiction : présentation
D’après une étude scientifique américaine, 6% des usagers du web souffriraient de
dépendance à internet. En Alsace, où 84% des plus 15 ans sont équipés, cela
représenterait… près de 70.000 personnes !
Bien entendu, ce nombre est exagéré, puisque dans un foyer toutes les personnes ne se
connectent pas régulièrement. Les « addicts » seraient composés pour 2/3 d’hommes et 1/3
de femmes. Au début, seuls les 20 à 30 ans étaient concernés, aujourd’hui ce phénomène
touche de plus en plus d’adolescents.
La notion de « cyber-addiction » est large et peut prendre des formes multiples : « chat »
excessif, addiction aux jeux vidéos - quel qu’en soit le support -, télévision ou connexion
Internet quasi-permanente, « cyber-sexualité ».
Trois stades pour passer de l’usage normal à la dépendance
D’abord, il y a un usage simple, curieux, convivial : la découverte et la recherche de
nouvelles sensations, d'expérience ou de loisirs inédits.
Ensuite, on trouve l’abus : la quête insatiable du plaisir, pour profiter des effets des
produits ou d'une conduite addictive malgré les premiers méfaits. Consommer davantage
dans le seul but de "vivre mieux" et/ou "moins souffrir" avec soi-même et avec les autres.
C'est la recherche de la performance sous l'action d'un produit ou d'un comportement.
Enfin, on peut tomber dans la dépendance ou « addiction », dont l’origine sémantique
proche de la notion d’esclavage est plus appropriée. La dépendance s'installe dès que l'on ne
peut plus se passer de l'objet ou de la substance choisie sous peine de souffrance physique
et/ou psychique.
La privation d'un comportement addictif entraîne chez l'usager une sensation de
malaise, d'angoisse, d'irritabilité, allant jusqu'à la dépression.
Passer de l'abus à la dépendance, c'est passer de l'envie au besoin.
On compare souvent cette dépendance à la « fièvre acheteuse » ou aux comportements
sexuels compulsifs. Les traits communs de la dépendance sont les suivants :
- l’individu ne contrôle plus sa consommation, elle devient obsessionnelle,
- il ne s’intéresse plus à son environnement et se coupe progressivement de lui,
- à la « désocialisation » s’ajoute une perte de performance généralisée (angoisse,
troubles du sommeil, pertes de mémoire et de concentration, etc.).
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II. Les conséquences de la cyber-addiction
Internet offre de multiples possibilités dans tous les domaines (travail, éducation,
communication…). Par sa facilité d’accès, par sa connotation scientifique et la note
d’acceptation sociale qui l’accompagne, le réseau mondial Internet peut facilement devenir un
objet d’abus. Chez les jeunes comme chez les adultes, on parle d’addiction quand le jeu
vidéo, l’écran, devient le principal, voire l’unique centre d’intérêt au détriment des
autres activités (relationnelles, scolaires, professionnelles, loisirs, sportives, …). Dans
tous les cas, une fragilité de la personne favorise la dépendance.
Chez les jeunes
Les parents s’affolent parfois rapidement : tous les jeunes ne sont pas susceptibles de
devenir dépendants aux jeux vidéo ou à Internet, mais certains
sont plus fragiles que d’autres. Sur internet, l’adolescent a
l'illusion d'échanger, de communiquer. Il risque alors de
négliger ses activités dans les autres secteurs de sa vie, pour
consacrer tout son temps devant l'écran de son ordinateur ; il
est pris dans un engrenage. Fuyant l’école et son relationnel, il
compense un mal-être ou des difficultés affectives devant son écran. Cette addiction est très
préoccupante lors de l’adolescence, période importante où le sujet se structure. Les jeunes
qualifient entre eux de « no life » leurs camarades accros à l’écran…
Chez l'adulte
On peut rencontrer des "cyberaccros" suite à une anxiété, des troubles du
comportement, une dépendance affective, un sentiment d'infériorité, une frustration avec une
incapacité à la surmonter, un sentiment de ne pas être reconnu (dans sa vie affective,
familiale et/ou professionnelle), une sensation d'isolement, des problèmes relationnels…
Ainsi, les dommages causés peuvent se situer à plusieurs niveaux : affectif,
psychologique, financier, relationnel et professionnel.
On observe souvent une perte d’intérêt : un manque de motivation pour entreprendre
des démarches, faire des activités… et un appauvrissement de la vie affective, relationnelle et
intellectuelle (anxiété, difficulté de concentration, migraines, absences répétées au travail),
entraînant un repli sur soi de plus en plus problématique.
On peut même voir apparaître des troubles physiques, comme une amaigrissement
important lié à l’oubli de manger, de même que le syndrome du canal carpien, des yeux secs,
des douleurs cervicales et dorsales, des troubles du sommeil…
Y a-t-il une prédisposition à la cyber-dépendance ?
Pourquoi certains restent-ils au stade de l'usage quand d'autres deviennent « cyberaddict
» ? Il n'existe pas de prédisposition à cette forme d'addiction, il s'agit de vulnérabilité.
Celle que l'on rencontre le plus souvent à l'adolescence. La pression des choix de vie peut
fragiliser le jeune adulte, il est difficile de confronter la vie réelle.
Il existe plusieurs terrains favorables et les causes de l'addiction sont multifonctionnelles :
génétiques, psychologiques, familiales, sociales, environnementales… C'est la rencontre de
ces nombreux facteurs qui, à une période donnée de notre vie, rend plus fragile et donc plus
réceptif à ce qui peut faire du bien (ou moins de mal).
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III. La réponse du CAP pour faire face à cette nouvelle
dépendance
Comme la drogue ou l'alcool, la toile, la télé, les jeux vidéo, les téléphones portables ont
leurs @ccros.
L'Association a pris conscience des conséquences sanitaires, médicales et sociales des
conduites addictives liées à la dépendance aux jeux sur Internet, aux sites de sexe ou aux
accros des jeux en réseau sur le web. D'ailleurs, le plan gouvernemental 2007-2011 sur les
addictions a inscrit dans le cadre des missions des CSAPA (Centre de Soins,
d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) de traiter les addictions, qu'elles
soient liées ou non aux substances.
La cyber-addiction est souvent qualifiée de « toxicomanie sans drogues ».
La Prévention
Elle informe les jeunes sur les dangers encourus à
"consommer" ponctuellement ou régulièrement
Internet, les jeux vidéo, la télé, les mobiles :
- Elle les amène à réfléchir sur les motivations qui
sous-tendent de tels comportements.
- Elle informe les adultes (parents, enseignants)
soucieux d'en savoir plus sur le phénomène de la
cyber-dépendance.
- Elle forme des adultes de divers horizons
(enseignants, éducateurs, personnels médicaux…),
relais d’information auprès des jeunes et des adultes,
pour qu'ils orientent les personnes concernées vers les
centres spéinterdités.
Les Soins : une approche essentiellement psychothérapeutique
Il y a lieu d'établir un « diagnostic de dépendance », et d'établir un bilan :
 médical
 psychologique
 social
La cyber-dépendance peut cacher d'autres pathologies, que l'Association Le Cap peut être
amenée à accompagner.
La cyber-dépendance doit être traitée comme une addiction, et nécessite une approche
essentiellement psychothérapeutique individuelle et/ou familiale.
Le CAP est constitué d’une équipe pluri-disciplinaire de 32 personnes
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IV. Une action inédite en milieu scolaire :"2 jours sans écran"
Cette action est menée auprès de 4 lycées haut-rhinois sur une durée totale de 4 jours
(2 jours par Lycée) les 12 et 13 novembre, ainsi que les 15 et 16 novembre 07. Elle
consiste à se passer de tout écran, quel qu’il soit, pendant 2 jours.
Pendant ces journées, des professionnels de l'Association LE CAP seront à la disposition des
élèves, des enseignants et des parents d'élèves qui désirent échanger sur la problématique
qu'est la cyber-dépendance ou de faire des tests d'auto-évaluation.
Ces « 2 jours sans écran » seront l'occasion d'envoyer
des messages de prévention et de donner conscience aux
jeunes qu'un usage excessif peut entraîner des
conséquences assez graves tant au niveau psychique que
physique, et provoquer une réelle dépendance.
L'idée est d'essayer durant ces 2 jours de se soustraire à
"tout écran" (internet, télé, téléphone portable, jeux
vidéo…)…. En bref, de "jouer le jeu" !
La présence du CAP sera matérialisée par un stand avec
différentes documentations traitant le sujet.
Les Lycées partenaires :
- lycée J.-J. Henner à Altkirch les 12 et 13.11.07
- lycée Jean Mermoz à Saint-Louis les 12 et 13.11.07
- lycée Jeanne d'Arc à Mulhouse les 15 et 16.11.07
- lycée du Rebberg à Mulhouse les 15 et 16.11.07
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V. Le Cap, spécialiste des dépendances
La Prévention
Le service de prévention, par un débat interactif auprès de publics variés, informe sur les
risques à consommer tout produit dangereux pour la santé physique et/ou psychique.
Son champ d'intervention couvre le département du Haut Rhin.
Le soin
Le service de soins accueille et accompagne toute personne présentant une dépendance :
 à un produit (tabac, alcool, médicaments, cocaïne, héroïne, ecstasy, cannabis...)
 dite comportementale - ou addiction sans substance - qui comprend le jeu
pathologique, la cyber-dépendance.
Ce service apporte également un soutien à la famille, à l'entourage.
L'équipe pluridisciplinaire est composée de :
 médecins
 psychologues
 travailleurs sociaux
 secrétaires médico-sociaux
 infirmières
 pharmaciens
Des solutions existent…
Les centres de soins proposent un accompagnement individualisé :
 médical
 psychologique
 social
1. A toute personne confrontée à un problème d'usage de "substances psychoactives"
et/ou d'addiction comportementale
2. Aux familles
Le Cap dispose de 4 centres de soins :
 4-6 rue Schlumberger - 68200 MULHOUSE
 4, rue de l'Ours - 68200 MULHOUSE
 23, rue du 3ème Zouave - 68130 ALTKIRCH
 20, rue du Ballon - 68300 SAINT-LOUIS
L’effectif du CAP est de 32 personnes.
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ANNEXE 1 : Les signaux d’alarme
Les signaux d’alarme de la cyber-addiction
Un sentiment de bien-être et d’euphorie à naviguer sur Internet,
L’incapacité à s’arrêter : 40 heures par semaine est un critère, mais certains en font
moins tout en étant très atteints,
Le besoin d’augmenter la durée pour obtenir l’effet désiré,
Un manque de temps pour la famille et les amis, avec des mensonges sur son activité,
Un sentiment de vide, de dépression et d’irritabilité sans l’ordinateur (ou la console),
Des problèmes à l’école ou au travail.
Les conséquences physiques : troubles du sommeil, troubles de la vue, maux de tête,
maux de dos au niveau des épaules, douleurs dans les mains, repas irréguliers, mauvaise
hygiène personnelle, problèmes dentaires, épuisement, fatigue chronique
Les conséquences psychologiques : un désintérêt général, un désinvestissement
relationnel, de l’anxiété, des problèmes de comportement.
ANNEXE 2 : Testez-vous !
Au-delà de 3 réponses « OUI » aux questions posées dans le dépliant joint, la
consommation devient problématique.
ANNEXE 3 : Bibliographie
♦ « Les Nouvelles addictions : Addiction sexuelle, cyber-dépendance, dépendance
affective, addiction aux thérapies, achat compulsif »...
de Paul-Laurent Assoun, Olivier Tinland, Patrick Pharo, Pascal Engel…
♦ Du plaisir à la dépendance : « Nouvelles addictions, nouvelles thérapies »
de Michel Lejoyeux, Ed. de la Martinière
♦ «La cyberdépendance en 60 questions »
de Jean-Charles Nayebi, Ed. Retz
Contact presse : Béatrice Fauroux au 06 03 20 64 76 / e-mail : beatrice.fauroux@club-internet.fr
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